La fonction de compensation
Le rêve a une fonction de compensation par rapport à la conscience car il complète par le biais de l’inconscient ce qui manque à la totalité psychique. Il peut aussi s’agir d’une compensation particulière à une attitude excessive ou insuffisante.
Jung déclare que « les rêves expriment toujours quelque chose que le moi ignore » et il insiste sur la nécessité de comprendre les conflits actuels.
En travaillant un rêve, il convient donc de se demander: Qu’est-ce qui fait défaut au rêveur? Quel aspect de la réalité lui a échappé? Quelles sont les tendances de sa personnalité qui ne sont pas passées dans la vie consciente?
La but principal de la démarche est de découvrir l’attitude consciente que le rêve cherche à compenser. C’est une invitation de l’inconscient à découvrir la partie refoulée laissée dans l’ombre pendant la vie éveillée, les émotions que nous nous interdisons, les critiques que nous préférons nous épargner. Nous rêvons pour reconstituer l’équilibre de notre psychisme.
Il est donc très fréquent que le rêve exprime quelque chose d’étonnement différent de ce à quoi on s’attendait. Si le sens trouvé correspond à cette attente, il faut s’en méfier.
Il convient de souligner que les rêves n’ont pas de « moralité ». Ils indiquent les grandes lois de l’existence que l’on ne peut enfreindre sans se voir exposé à un danger.
Quand peut-on être sûr d’une interprétation? Existe-t-il un critère de la justesse d’une interprétation auquel on puisse se fier? On peut répondre affirmativement à cette question car si l’on se trompe dans une interprétation, ou si elle est incomplète, il arrive souvent que le rêve suivant vienne la corriger. C’est en travaillant une série de rêves que l’on peut constater une orientation vers un désir inconscient de totalité. Pour Jung, le rêve est le lieu de transformation de la personnalité et la voie vers un devenir qu’il nomme « individuation ».