Sommeil paradoxal

C’est en 1954 que le neurobiologiste français Michel Jouvet prouva qu’il existait un troisième état du cerveau, outre ceux d’éveil et de sommeil. Il nomma cet état sommeil "paradoxal" car le dormeur présente pendant cette phase une activité cérébrale intense alors que ses muscles sont paralysés et qu’il est coupé de l’environnement extérieur.

Les nombreuses recherches menées depuis cette époque ont permis de prouver que l’activité du cerveau est supérieure durant cette phase à celle de l’éveil. Il consomme plus d’oxygène. Des expériences faites en milieu universitaire ont permis de prouver que le sommeil paradoxal est bien le support neurobiologique des rêves.

Pendant cette phase, le cerveau fonctionne sur un mode différent de celui de l’état d’éveil, avec un état de conscience altéré. Il est capable de percevoir et de comprendre des événements qui ne suivent pas les règles d’espace et de temps du monde réel, pas plus que celles de cause et effet. Le cerveau travaille mais les sens sont déconnectés. La logique qui nous permet de percevoir le monde rationnel est absente. Toutes les informations viennent de l’intérieur de nous-mêmes.

Est-il concevable de penser que le rêve qui est le seul résultat connu de cette activité du cerveau puisse ne présenter aucun intérêt pour celui qui le fait?

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